say something - ophélia

CARTER&OPHELIA

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La journée avait été particulièrement mauvaise. Premièrement, elle avait commencé sur une mauvaise note. Elle avait oublié de mettre une tasse sous la machine de café, créant un énorme dégât sur le plan de travail et en prime, elle avait eu une belle crevaison sur le chemin. Autant dire qu'elle avait déjà hâte de retourner dans son lit! Elle était arrivé au travail particulièrement à cran et sa journée se trouvait bien remplie jusqu'à la fin. Elle était heureuse Ophelia, son rêve était réel maintenant. Elle avait sa société et ses créations étaient connues dans le pays en entier. Cependant, l'énergie que tout cela lui prenait était monstrueuse. À peine était-elle assise à son bureau que le téléphone sonnait et les courriels entraient sans cesse.

Avant même qu'elle ne prenne son premier appel, sa secrétaire cogna doucement à sa porte. - Madame Holdbrook, un homme disant être un vieille ami aimerait vous voir ? dois-je appeler la sécurité ? Elle fronça les sourcils. Elle avait beau réfléchir, elle se demandait bien qui pouvait se présenter ainsi. Peut-être encore quelqu'un qui voulait faire une publicité. Un journaliste peut-être ? Après tout, elle ne risquait rien à l'acceuillir et le metterait simplement dehors si quelque chose tournait mal. Non, aucun problème Jenna ! Faite le entrer! Répondit-elle délicatement à la jeune femme. Elle déposa le crayon qu'elle avait en main sur le bureau et se leva, prête à acceuilir la personne qui se présentait.

Contre toute attente, son visage figea. Lorsque l'homme en question tourna le coin et fit irruption dans le cadre de sa porte. Son coeur battait si fort, même lui devait l'entendre. Carter .. Léger murmure qui s'échappa d'entre ses lippes. Elle reculait lentement, le faisant entrer dans son bureau. Aucun mot ne sortait de sa bouche, elle était complètement figée. Cinq longues années s'étaient écoulées depuis leur dernière rencontre. Cinq années de silence et de douleurs. Ophelia refermait la porte derrière eux, plaquant son dos contre celle-ci. Qu'est-ce que .. Ça fait longtemps. Je suis contente de te voir .. Réflexe ou envie, son corps s'alongea en direction de l'homme en question, qu'elle prit dans ses bras. Ses bras s'enroulèrent autour de son cou et elle ferma les yeux à son contact. Tu m'as manqué..

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ophélia & carter

Depuis que tu es arrivé en ville tu savais que tu finirais dans cette situation. Le cœur battant à tout rompre, à vrais dire tu ne pensais pas avoir aussi peur de la retrouver. Tout semble facile lorsque tu penses à elle, la nostalgie de vos souvenirs passés. Pourtant à ce moment précis tu pourrais faire demi-tour, partir loin d’ici avant de la voir, de croiser son regard mais une force inconnue t’empêche de bouger. Ton cœur, ton âme ressens le besoin de la voir, tu es là pour elle aussi finalement. Tu es quelqu’un qui ne recule pas, tu n’as pas forcément peur des confrontations au contraire ça a du bon parfois, ça aide à aller de l’avant, peut être pour cette raison que tu es ici. Votre dernière rencontre il y a cinq ans s’est achevé tellement vite que tu n’as pas vraiment eu de conclusion de la part d’Ophélia. Tu ne sais pas à quoi elle pense te concernant, ce que tu représente vraiment pour elle. Tu ne peux pas lui en vouloir d’être en colère, tu l’as quitté des années auparavant alors que tu savais qu’elle était l’amour de ta vie. Tu espère vraiment qu’aujourd’hui elle sera capable de passer au-dessus de cette erreur de jeunesse, seulement tu ne sais pas toute l’histoire.

Les talons de la secrétaire qui revient vers toi et te demande de la suivre, Ophélia à acceptée de te voir même si elle ne ce doute certainement pas que c’est de toi dont parlait sa collaboratrice, tu ne voulais pas prendre le risque qu’elle refuse ta visite. Une grande inspiration lorsque tu te trouve devant la porte, ta main moite qui frappe et enclenche la poignet tandis que la voir douce voix d’Ophélia raisonne dans la pièce. Ton sang qui bouillonne, ton courage t’aide à ouvrir la porte pour découvrir la femme splendide qui semble se figer face à toi, un petit sourire un peu désolé s’affiche sur tes lèvres – Salut ! Dis-tu doucement alors que ton regard semble fixer ses lèvres si magnifiques puis ses yeux, ce regard envoûtant. Aucune femme n’a réussi à te faire perdre tes moyens, Ophélia n’as pas besoin de grand-chose pour te mettre dans tout tes états. 

Quelques pas te suffisent pour être au centre de la pièce, tu n’as pas remarqué son mouvement pour fermer la porte derrière toi. Tu te retourne vers elle qui semble encore sonner de ta visite surprise, la seconde d’après tu la sens contre ton corps, élancer vers toi elle enlace ses bras autour de ton cou te rapprochant d’elle. Tu souris et instinctivement tu glisses tes bras autour de ses hanches, tes mains trouvant leurs places dans le creux de ses reins, endroit que tu connais déjà comme chaque parcelle de sa peau. – Je suis content de te voir aussi Ophé… trop d’années sont passés. Dis-tu doucement prés de son oreille, ses cheveux caressant ton visage, tu soupirs doucement. Soupir de plaisir et de soulagement, tu es tellement heureux qu’elle réagisse ainsi. – Excuse-moi de ne pas t’avoir prévenu de ma visite ! tu recules légèrement ton visage pour te retrouver face au sien, une de tes mains restant sur sa hanches et l’autre venant caresser sa joue rose et replacer une mèches derrière son oreille. – Je n’avais aucune idée de ta réaction, ni de ta situation actuelle. Tu l’avoue sincèrement, tu ne sais rien de sa vie d’aujourd’hui. – Je voulais juste te voir. 

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L'image qui se trouve devant elle l'a clou directement sur place. Elle s'attendait à tout Ophelia, tout sauf ça. Elle croyait Carter très loin d'ici, encore dans une autre ville ou en train de se bâtir une vie meilleure. La dernière fois qu'elle l'avait vu, c'était par surprise. Un peu comme en ce moment, sauf que ce n'était pas prévu. Elle rejoignait des amies qui n'habitaient pas tout près. L'anniversaire de l'une d'entre elle, une sortie au bar et .. Voilà qu'elle s'était retrouvée devant Carter. Il n'était pas supposé l'envoûter autant, il n'était pas non plus supposé la suivre jusqu'à l'hôtel. Ses mains n'auraient pas dû se retrouver contre ses hanches, ses lèvres aux siennes. Ils auraient dû garder leur vêtement... Mais c'était plus fort qu'eux. Ils avaient succombé à tous les vices de ce monde. Par contre .. elle se doutait que lorsque Carter s'était réveillé seul le lendemain et... Sans personne à ses côtés, il avait probablement eu très mal.

Les corps se rapprochent très rapidement. Nouvelle proximité qu'elle ne peut se mentir en disant qu'elle n'aime pas. C'est dangereux, très dangereux. Tandis qu'elle sent les mains de l'homme contre ses reins, elle se recule délicatement, ayant trop peur de ce qui peut en suivre. Je suis vraiment désolé pour ma fuite, il y a... Cinq ans. Je n'aurais pas dû, j'avais des explications à te donner et finalement, j'ai simplement fuis. La douce brune contourne de nouveau son bureau, afin de reprendre place à sa chaise. Son regard observe Carter dans les moindre détails. Il est encore plus beau qu'avant, il vieilli merveilleusement bien et elle est presque admirative. Les paroles qui s'en suivent l'intimident un peu. Il voulait la voir... Même s'il ne connaissait pas sa situation actuelle. Si seulement il savait... Rupture de fiançailles, célibat. Enfin, elle se contenta uniquement de laisser échapper un petit rire entre ses lippes, fixant nerveusement le plateau de son bureau. Je suis contente que tu sois là entoucas... Tu es là pour combien de temps ?

Elle le sait, Ophélia. Elle ne peut pas se permettre de plonger une nouvelle fois dans ses bras. Même pour une nuit. La dernière fois, trop de choses en son découlé, elle ne peut pas recommencer... Même si .. Elle aimerait. Ses mains tremblent légèrement, devant lui, elle est nerveuse, heureuse, triste. Un mélange d'émotions complexes. 

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ophélia & carter

Autrefois tu aurais tout donné pour rester, tu as même confronté tes parents pour ne pas partir de Fairview et pourtant tu étais obligé de les suivre. Le cœur brisé pour la première fois de ta vie, ça faisait mal, affreusement mal. Survivre sans elle, une idée bien trop improbable et malgré cela tu as réussi ? par miracle. Tu as aussi survécu à la disparition de ton père, ton cœur s’est brisé une seconde fois. L’être humain est incroyablement fort dans ce genre d’épreuve, tout le monde pense que perdre un être cher va nous détruire et nous tuer aussi mais c’est faux. L’homme résiste et se bat pour survivre et continuer, la mort fait partie de la vie c’est un cycle. Tu as compris que résister à la mort étais impossible, tu as compris lorsque tu es rentré d’Italie pour retrouver ta mère vivant une nouvelle vie, oui, tu as compris que tu devais revenir à Fairview, là où tout à commencé. Passer le cap a pris du temps, tu voulais d’abord profiter de ta famille, laissé Louis connaitre ses oncles et ses tantes, sa grand-mère. Après quelques années te voilà revenu chez toi, dans cette ville qui t’as tant manqué et qui ta vu grandir, revenir auprès de cette femme que tu as du quitté de nombreuses années auparavant. 

La tenir dans tes bras à ce moment précis et une chose que tu ne pensais plus croyable. La dernière fois elle t’a laissé seul dans une chambre d’hôtel, le réveil ce jour là était dur, l’après d’une nuit passionnelle et nostalgique. Malgré tout tu ne lui en veux pas, c’était une nuit incroyable mais aussi imprévue et irresponsable. Tu comprends tout à a fait sa fuite. La jeune femme se recule et s’éloigne de toi, créant une trop grande distance entre vous, la suivant du regard alors qu’elle s’installe derrière son bureau. – T’inquiète pas, ce n’est rien. Je comprends que tu es préférait partir. C’étais… imprévu et si tu regrette je comprendrais aussi tu sais, je ne veux pas que tu te sentes la seule responsable. Dis-tu en passant une main dans tes cheveux en soupirant doucement, tu t’installes sur un des fauteuils face au bureau.  Instant tu lève le regard vers elle, la voyant t’observer en détail, tu souris doucement. Evidemment tu as bien changé depuis des années, tu as mûri physiquement et ça ce vois très bien. – Je compte rester à Fairview, j’ai trouvé un boulot et une bonne école pour Louis. Je ne vais plus partir Ophé. Tu ne sais pas trop ce que ça veux dire pour vous mais voilà tu veux lui faire comprendre que tu es bien là, tu es revenu. Au fond la vérité et la meilleure des choses, tu ne veux pas lui mentir et qu’elle se rende compte elle-même que tu es là désormais. Tu espères que ça ne vas pas la déranger que tu sois là, qu’elle risque te rencontrer quelques fois dans la rue, dans les lieux de votre jeunesse. – Pour cette nuit là-bas, il y a cinq ans. Je ne regrette pas, au contraire, je sais que pour toi c’était compliqué tu es fiancé, certainement mariée maintenant... tu te leve de ta chaise, pris un peu d’une légère panique, tu te dirige vers la porte mais t’arrête un instant pour te retourner vers elle. Trouvant son regard profond, t’inspire profondément - Dis-moi si tu veux que je reste à distance, si je dois éviter certains endroits ça me dérange pas, je ne veux pas te poser de problème !   

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Sa présence rendait Ophelia tremblante. Elle se retenait pour ne pas que Carter voit que tout son corps bougeait aussi rapidement qu'une feuille qui virevoltait au vent. Son regard envie lui était aussi tendre que lorsqu'elle avait seize ans. Il y avait aussi une pointe d'angoisse, face à ce qu'elle devait tout lui dire. Elle ne pouvait pas garder le secret trop longtemps. Plus elle attendrait .. Plus le tout s'aggraverait.

Je ne regrette pas non plus Carter ce qui s'est passé entre nous .. Au contraire. Ce que je regrette, c'est la façon pitoyable dont je me suis sauvé le lendemain matin. Je n'aurais pas dû .. je te devais des explications.


Il s'éloigna d'elle, se dirigeant vers la porte. Immédiatement, elle se leva de sa chaise, incapable de le voir partir de nouveau.

Attend .. Elle s'approcha de lui, croisant les bras contre sa poitrine. Je suis heureuse de savoir que tu es de retour. J'ai attendu ça tellement longtemps. Je ne veux pas que tu restes à distance de moi.. tu l'as fait bien trop longtemps.

Ses bras s'étirent doucement en sa direction. Elle attrapa sa main et entremêla ses doigts aux siens. Elle fit exprès de serrer un peu, afin qu'il sente qu'elle n'avait aucune bague aux doigts. Malheureusement, le mariage n'a jamais eu lieu, il y a eu des .. complications avec le temps. Elle baissa les yeux au sol, replaçant une mèche derrière son oreille. Si elle le regardait trop longtemps, elle pourrait se jeter sur lui, l'embrasser si fort. Je suis seule .. avec mon fils Lucas.